Citation

"Grâce à la liberté dans les communications, des groupes d’hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées" - Friedrich Nietzsche (Fragments posthumes XIII-883)

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Saint (et martyre)

Scène d'infraction (scène de crime) 
SdC et HDS (High Definition Surveying)
Secret (vs mystère, vs intimité)
Secret (de l'instruction)

Sécurité vs Sûreté 
Sécurité (des enfants) 
Sécurité (Sentiment de)
Sédation
Self Control
Sens
Sépulture

Sérendipité
Servitude (médiatique)

Silence (avantages et inconvénients du droit au)
Signalements (aléas et effets des)
Solidarité
Sophisme
Souffrance
Soupçon
Source (origine)

Sourire (de Superstar)
Spéculation
Spin doctor (docteur Folimage) Voir Communication (chargé de)
Statistiques 
Story telling
Stun gun
Suicidaire (état)
Superstition ?
Supporter
Surveillance et Baby Listening
Suspect (idéal)

Suspect ou non suspect
Suspect vs Témoin assisté
Synergologie


Saint (et martyre, sine qua non)
Pour que les MC soient saints et martyres il fallait que l'enquête criminelle portugaise soit entachée de corruption.

Scène d'infraction (scène de crime)
Il n'y a que deux manières d'expliquer que la police scientifique n'ait pas trouvé de trace forensique de la présence d'un intrus (classiquement des empreintes de pied, des empreintes digitales, des fibres, l'usage de gants aussi est détectable), tout intrus laissant quelque trace de lui derrière lui et emporte avec lui une trace.
1) la scène du crime a été contaminée et rendue inexploitable, donc les éventuelles traces d'intrus ont été détruites
2) il n'y a pas eu d'intrus.
C'est là un exemple classique d'hypothèse auto-validante, à savoir une hypothèse qui est aussi bien justifiée par une preuve que par une réfutation — cela étant identique à la façon dont un paranoïaque ponctue son interaction avec les autres : il « sait » qu'ils veulent lui faire du mal, et s'ils tentent de l'assurer de leurs intentions amicales ou s'ils lui montrent en particulier que ses soupçons sont sans fondements, ça « prouve » qu'ils lui en veulent — car sinon pourquoi s'acharneraient-ils à le convaincre qu'il n'en est rien?
Les MC ont le sentiment que leur fille est vivante et affirment qu'elle l'est, car rien n'indique qu'on lui ait fait du mal. Si on leur fait remarquer que rien n'étaie ce qui n'est qu'une hypothèse, non seulement ils rétorquent que rien n'étaie l'hypothèse inverse, mais ils y voient de l'hostilité, car sinon pourquoi la brandirait-on ?
On ne peut argumenter que la police cherchait une fillette disparue pour expliquer la contamination de la scène d'infraction car les parents, eux, clamaient que l'enfant avait été enlevée.
De la réalité chacun se fait une idée. Dans les discours scientifique et politique, dans les conversations de tous les jours, nous renvoyons en dernière instance au référent suprême : le réel. Mais où est donc ce réel ? Et surtout, existe-t-il réellement ? De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu'il n'existe qu'une seule réalité. En fait, ce qui existe, ce sont différentes versions de la réalité, dont certaines peuvent être contradictoires, et qui sont toutes l’effet de la communication et non le reflet de vérités objectives et éternelles.  Paul Watzlawick, La réalité de la réalité
Une même scène d'infraction se présente en quatre versions différentes de ma réalité, après une escalade d'interprétations, un torrent de communication. La première, physique, est la réalité matérielle des faits, gestes et paroles liées au "crime". La deuxième, physiologique, est la réalité sensorielle des images et sonorités perçues. La troisième, psychique, est la réalité imaginaire des significations et valeurs conférées aux éléments de la réalité physique, orientée et délimitée par la réalité sensorielle de la perception des sons et lumières. La quatrième, symbolique, est la réalité culturelle des croyances et des règles de conduite d'une morale déterminant les significations et valeurs conférées aux faits, gestes et paroles de la réalité physique filtrée par la réalité physiologique des perceptions.
Tout ceci a des implications sur les témoins et les témoignages. Le témoin choisit les perceptions, significations et valeurs qu'il a éprouvées réellement.
D'autre part, un même « fait » physique ne devient « événement » psychique que par ses effets et répercussions dans l'esprit des acteurs et spectateurs des gestes et paroles.


Dans tout mystère un individu rationnel devrait accepter que rien ne soit écarté comme possible quand il n'y a pas assez d'éléments de preuve pour exclure quiconque d'avoir joué un rôle.
La scène d'infraction selon la dénomination de la police nationale française s'il ne s'agit pas d'un crime (de sang), inclut les lieux où s'est produit un délit ou un accident d'origine éventuellement criminelle, mais aussi l'état de ces lieux. Le mot crime est pris au sens du latin crimen ("chef d'accusation"). En anglais, l'expression crime scene peut concerner aussi bien le lieu d'un crime que d'un délit, d'un accident exigeant des investigations, d'une explosion ou d'un incendie d'origine suspecte.
La scène d'infraction comprend donc l'ensemble des différents lieux où se sont produits un ou des événements donnant lieu à l'intervention de la police technique et scientifique ou celle d'un expert en criminalistique, leur état au moment de l'intervention et tout élément physique présent sur ces lieux : butin, preuves, indices, traces... 

Il n'y a que deux manières d'expliquer que la police scientifique n'ait pas trouvé de trace forensique de la présence d'un intrus (classiquement des empreintes de pied, des empreintes digitales et des fibres, l'usage de gants aussi est détectable). Selon le principe de Locard tout intrus laisse une trace derrière lui et emporte une trace du lieu d'où il vient.
1) la scène du crime a été contaminée et rendue inexploitable, donc les éventuelles traces d'intrus ont été détruites.
2) il n'y a pas eu d'intrus.
C'est là un exemple classique d'hypothèse auto-validante, à savoir une hypothèse qui est aussi bien justifiée par une preuve que par une réfutation —, cela étant identique à la façon dont un paranoïaque ponctue son interaction avec les autres : il « sait » qu'ils veulent lui faire du mal, et s'ils tentent de l'assurer de leurs intentions amicales ou s'ils lui montrent en particulier que ses soupçons sont sans fondements, ça « prouve » qu'ils lui en veulent — car sinon pourquoi s'acharneraient-ils à le convaincre?

SdC et HDS ( High Definition Surveying)
Il semble que les criminels reviennent souvent sur les lieux du crime, les enquêteurs et les procureurs et jurés doivent aussi revoir la scène du crime, pour d'autres raisons, réexamen des éléments de preuve, préparation du dossier, mise en situation. En règle générale, les enquêteurs s'appuient sur des preuves photographiques et des dessins bidimensionnels (2D) pour réévaluer les scènes de crime. Le problème est que nous vivons dans un monde en trois dimensions (3D) et il peut être difficile de visualiser les relations de position des preuves avec des outils 2D. Il faudrait pouvoir mesurer avec une extrême précision des milliers de points de données par seconde, saisir ces informations, les rappeler et créer une représentation virtuelle. Grâce à une combinaison de technologie laser et informatique, HDS crée une scène de crime virtuelle qui donne aux enquêteurs la possibilité de manipuler chaque élément de preuve sur cette scène de crime.  

Secret (vs mystère et vs intimité)
Dans l'affaire MC, on parle de mystère alors qu'il faudrait parler de secret.  Secret et mystère ont certes en commun la dissimulation et l'opacité. Dans le mystère c’est la vérité qui est inaccessible, en raison soit de sa nature soit de l'insuffisance des moyens de connaissance. Le secret, lui, est déchiffrable, intelligible. Il n’est pas révélé mais il pourrait bien l’être : c’est par la volonté de quelqu’un ou d’un groupe qu’il n’est pas divulgué
Quant à l’intimité, elle suppose la distinction entre un domaine privé, intime, où nul n’a le droit d’aller voir (fut-ce le nom secret ou les parties cachées du corps) et un domaine public où l’on s’affiche et se fait connaître, voire où l’on entre en compétition pour être davantage remarqué. Il va de soi que leurs frontières varient considérablement. On ne révèle pas son intimité pareillement à l’heure du roman épistolaire comme les Liaisons dangereuses ou à l’heure de la télexhibition ou des millions de blogs. La protection de l’intimité peut mobiliser les techniques du secret mais les deux notions restent distinctes.
Certains ont eu le sentiment que les MC cachaient un secret ou du moins ne disaient pas toute la vérité. À ce moment-là la consigne de se taire fut comme un bouclier, dès que les questions étaient embarrassantes, le silence s'offrait comme un rocher au naufragé. Quand la rumeur leur convenait, ils la laissaient se développer. Ainsi de celle du volet et de la fenêtre forcés sans laquelle probablement on ne parlerait plus de l'affaire depuis longtemps. Naturellement ils se sont plaints d'être comme bâillonnés, contraints de laisser les mensonges s'amonceler. Mais que savaient-ils au juste de ce que savait la police ? Pratiquement rien. C'est pourquoi ils ont (en vain) demandé à Justice Hogg de leur obtenir l'accès au dossier du LC, sous couvert d'informer leurs détectives. La meilleure preuve que leur réserve était une bénédiction est que lorsque l'affaire fut classée, les langues ne se délièrent pas.
Dans les romans, parfois dans la vie aussi, sur son lit de mort le héros révèle un terrible secret... Il n'y avait hélas plus rien à faire, mais nous pouvions encore essayer de protéger notre famille... nous avions peur qu'on vous enlève à nous... 
Les secrets révélés sur le lit de mort sont en général pardonnés, les comptes étant faits par la force des choses.. et puis, si le secret est finalement révélé, c'est qu'il était pour la bonne cause (ou ce que le menteur pensait être la bonne cause), que le bien de la famille était en jeu, etc.

Secret (de l'instruction)
Le 20 juin 2008, ce secret atteignit le maximum légal (probablement qu'aucun élément nouveau permettant d'obtenir un prolongement n'est apparu). On pourra apprécier les avantages de cette manière d'opérer. Quand on voit les déformations et les spéculations des médias, on se dit que le secret de l'instruction est préférable, mais les médias spéculeraient-ils et déformeraient-ils tant s'ils en savaient plus ? 
Le secret de justice a plusieurs raisons d'être, en particulier il garantit l'efficacité de l'enquête criminelle, l'impartialité du procès et du jugement, le respect du principe de présomption d'innocence des témoins assistés.. Récemment, son existence a été justifiée comme protection du droit à la vie privée, au bon nom et à la réputation des intervenants, autrement dit les individus soupçonnés, assistés par un avocat et présumés innocents jusqu'à condamnation définitive (quand aucun recours n'est plus possible), . 
Pour ces motifs, la dernière révision constitutionnelle insert le "droit au secret de justice" dans les droits fondamentaux et détermine que "la loi définit et assure la protection adéquate du secret de justice".
L'information disponible dans le domaine public à travers les médias au cours d'une enquête est délibérément, du moins dans les pays à système inquisitoire, restreinte par rapport aux faits connus par les enquêteurs.
Or, si la violation du secret de l’instruction est un délit banal et rarement poursuivi, le deuxième chef d’inculpation est plus grave. C’est une infraction créée par la loi du 9 mars 2004, dite Perben II. Elle vise toute personne qui, du fait de ses fonctions (un avocat ?), a connaissance d’informations issues d'une enquête ou d'une instruction en cours concernant un crime ou un délit, et qui en informerait « sciemment » un suspect dans le dessein d'entraver le déroulement des investigations ou la manifestation de la vérité (art. 434-7-2 du CP).

L’addition peut être lourde : de 2 à 5 ans de prison et de 30 à 75 000 € d’amende, selon les cas. Et pour un policier, comme c’est devenu la règle, la présomption de culpabilité prévaut sur la présomption d’innocence. La mise à pied immédiate est de rigueur.
Les réticences de la plupart des enquêteurs à parler d'une affaire en cours sont aussi notoires que l’insatiable curiosité des journalistes. Le dialogue de sourds est rituel ("l’enquête suit son cours, aucune piste n'est écartée, à ce stade on ne peut e dire plus" face au "les citoyens ont le droit d'être informés"). Ce n'est pas un jeu, la réalité ne se livre pas en morceaux épars, il ne s'agit pas de la "cacher", mais souvent aussi, pour les enquêteurs, de ne pas révéler ce qu'ils savent afin d'obtenir des aveux dits circonstanciés, c’est-à-dire fondés sur des détails que seul le coupable peut connaître. N’importe qui peut s’accuser de n’importe quoi, mais seul le vrai coupable pourra donner certaines précisions qui le rendront crédible.
L'affirmation des MC selon laquelle ils savaient des choses qu'ils ne pouvaient pas révéler en raison du secret judiciaire n'était qu'une excuse pour ne pas répondre aux questions embarrassantes. Une fois classée l'enquête criminelle, ils n'ont pas éclairé le public davantage. 

Sécurité vs Sûreté 
La sécurité est associée aux événements accidentels et involontaires. C'est l'ensemble des moyens destinés à faire face aux risques techniques, physiques, chimiques et environnementaux accidentels pouvant nuire aux personnes et aux biens.
Ainsi quiconque fait savoir qu'il a laissé une porte ouverte pour permettre à un petit enfant de sortir d'un appartement sur un balcon dangereux oublie que le complexe avait multiplié les mises en garde, bien que cela tombe sous le sens, déconseillant de laisser les enfants sur la véranda sans surveillance.  

La sûreté est liée aux actes de malveillance volontaires. C'est l'ensemble des moyens mis en œuvre pour faire face aux actes spontanés ou réfléchis ayant pour but de porter atteinte aux personnes et aux biens. 
Ils ont dit avoir pensé que les lieux étaient "sûrs",  on ne leur a jamais demandé pourquoi ils pensaient qu"il était "sûr" de laisser un enfant  seul dans une situation où il pouvait accéder à un dangereux balcon ou à une cuisine. On ne leur a jamais demandé pourquoi, à leur avis, il était acceptable de risquer, en les laissant seuls, que des enfants pleurent pendant une demi-heure. Est-ce que Praia da Luz était suffisamment "sûr" pour laisser une porte ouverte et visiblement ouverte avait du sens? 

La sécurité a des composants émotionnels et physiques, bien-être émotionnel et protection doivent aller de pair pour que la sécurité soit réalisée. Un câlin ne suffit pas à protéger l'enfant du monde qui l'entoure. Un enfant dans son lit peut être en sécurité la nuit, mais il ne se sentira pas en sécurité s’il croit qu’un monstre se cache dans le placard. La sécurité est comme un parapluie lors d’une tempête, il vous protège de la pluie. Les prévisions météorologiques vous avertissent qu'il va pleuvoir, mais la sécurité exige toujours notre participation: Sensibilisation + Préparation = Sécurité.
En tant que société, nous ne pouvons plus nous permettre de vivre dans un monde où nous espérons simplement que rien ne se passera et que nous compterons ensuite uniquement sur les premiers intervenants pour nous sauver lorsque quelque chose se produira.
Nous avons tous des droits mais nous avons aussi des devoirs. J'ai le droit de laisser les portes et les fenêtres déverrouillées, mais si je suis cambriolé, la police me signalera que je prenais un risque en ne verrouillant pas ma maison. La compagnie d'assurance ne me remboursera probablement pas les objets dérobés. Ni l'un ni l'autre ne seront impressionnés si j'argumente qu'on se sentait en sécurité dans la rue. Je ne serai pas accusé d'avoir commis un crime, mais on ne me laissera aucun doute sur le fait que je me suis comporté sottement.

Rien dans les PJFiles ne suggère que la sécurité des appartements était insuffisante, il n'y a aucun rapport d'effraction des appartements. Toutefois il semble que ceux qui occupaient les appartements étaient insouciants quant à la sécurité.
le 16 avril 2007, il y a eu un vol dans un appartement du bloc 5 L (un écran plasma, des cartes de crédit et un téléphone portable). Le vol eut lieu en fin de journée et alors que les hôtes étaient partis dîner après avoir laissé leurs valises dans l'appartement.
L'employée qui préparait les papiers pour la compagnie d'assurances dit qu'elle ne se souvient pas d'avoir été informée que des portes ou des fenêtres avaient été forcées, les invités ayant dit qu'ils n'avaient pas fermé la porte à clef.

Sécurité (des enfants)
La société nationale pour la prévention de la cruauté envers les enfants recommande :
Il n’y a pas vraiment d’âge légal spécifique pour laisser les enfants seuls, mais il est prudent de dire que les bébés, les tout-petits et les jeunes enfants ne doivent jamais être laissés seuls, même s'ils dorment paisiblement car ils pourraient se réveiller et s'angoisser de se constater seuls. Par ailleurs, et surtout, ils ne sauraient pas comment se protéger en cas d'urgence et pourraient même essayer de quitter le foyer à la recherche de leurs parents.
Les MC ont laissé de très petits enfants dans une situation vulnérable nuit après nuit et lorsque l'un d'eux a disparu, ils ont assuré qu'il s'agissait d'un enlèvement. Rien ne prouve en fait ni qu'on a enlevé l'enfant disparue, ni que ses parents n'ont pas fermé les portes à clef. Croire cela ne rend pas ce qu'ils disent vrai pour autant. Qui s'attendrait à ce que des parents nécessairement responsables, car médecins, laissent une porte ouverte et ne ferment pas l'autre à clef  alors qu'ils laissent trois petits enfants seuls, dont une, au sommeil léger, qui peut sortir de son lit ?

Sécurité (Sentiment de)
Le fameux sens de la sécurité des lieux (des MC) n'était pas tel qu'ils se soient abstenus de fermer à clef leur appartement pendant la journée, alors qu'ils jouaient au tennis, faisaient du jogging, de la planche à voile ou étaient allongés au bord de la piscine à côté du restaurant. Les seuls qui ont dit avoir été leurrés par un faux sentiment de sécurité sont les MC.
Combien de parents laisseraient seuls des enfants pouvant sortir de leur lit et se glisser sur une terrasse sans crier gare ? Ou, plus simplement, saisir des couteaux ou des médicaments et jouer avec.

Sédation 
Les moyens de distinguer un "sommeil" profond d'un coma sont multiples. Il y a des arguments cliniques de base et toute une flopée d'examens complémentaires accessibles. Aucun médecin "d'expérience" ne peut actuellement être blousé entre un sommeil profond et un coma. Frédéric Joye

Inhalation, ingestion, injection ? Surtout indétectable.

Un gaz anesthésique peu volatile, à diffusion rapide, incolore, inodore, et non toxique exige un dispositif car ils existent tous sous forme comprimée pour les blocs opératoires (gaz halogénés principalement : halothane, isoflurane, etc.), ou bien sous forme d'obus de transport (du type bouteille d'oxygène) comme le protoxyde d'azote, kalinox ou l'entonox (très utilisés en pédiatrie).
Dans la dimension éther ou chloroforme, soit tout le monde l'aurait senti, soit les gaz répondent aux critères "inodore, incolore...", mais ce sont des toxiques lésionnels dont on ne se remet pas ou très mal, genre cyanidrés ou monoxyde de carbone ou...

En revanche, l'ingestion répétée de petites doses de produits sédatifs, notamment sous forme liquide ou orodispersable "fortement" dosés pour des nourrissons est envisageable. Dans ce cas, la batterie potentielle des produits est beaucoup plus conséquente, depuis les benzodiazépines en passant par les antihistaminiques. Il existe notamment des formes très concentrées, à usage anesthésique exclusif, comme par exemple le midazolam à 50 mg dans 10 ml. La posologie d'entretien d'une sédation par voie intraveineuse est de 0.1 à 0.2 mg/kg/heure. Une goutte du produit de temps en temps par voie orale, la diffusion muqueuse étant bien connue est utilisée en pédiatrie, permet certainement d'entretenir une sédation savamment dosée pour un bébé ou petit enfant. Les doigts qui régulièrement vont s'assurer que les petits respirent ?

Une bonne administration de diazépam (Valium) injectable en intra-rectal marche parfaitement, aucune trace sur la peau, la face, pas d'odeur... A tel point que c'est le traitement préconisé des convulsions hyperthermiques de l'enfant à faire administrer par les parents. Il n'est pas très difficile de s'en procure. Le Valium, indépendamment d'être un anti-convulsivant, est un excellent sédatif, comme toutes les benzodiazépines. Et tout parent qui a eu à administrer du Valium à son enfant pour une crise convulsive reconnaît que ce qui fait peur, c'est l'état de léthargie profonde et prolongée dans lequel est plongé leur enfant...

Les benzodiazépines ont une demi-vie d'élimination rapide. Si un prélèvement sanguin ou un recueil d'urines n'est pas réalisé dans les 12 à 24 heures, la molécule a été totalement métabolisée et éliminée dans les urines (métabolisme hépatique puis élimination urinaire). Quand à la détection de traces de ce produit dans l'environnement immédiat (vêtement, drap, oreiller, etc) est-elle possible ? L'administration intra-rectale ne laisse aucune trace.
Could  Madeleine's apparently excessive tiredness on that last Thursday afternoon have been caused by some kind of tranquillizer administered earlier in the day, or even the night before ? (M*)  
Quel soporifique aurait-on pu lui administrer la nuit précédente (avant minuit, heure du retour des parents) qui l'aurait laissée normale le lendemain matin et à l'heure du déjeuner ? Existe-t-il des sédatifs à effet retard d'une trentaine d'heures ? Kate a une certaine formation en anesthésie, elle devrait donc savoir de quoi elle parle. Les benzodiazepines, par exemple, n'ont pas d'effet retard, une demi-vie très courte et ne laissent pas de traces. Qui aurait pu sédater Madeleine pendant la journée ? Une nanny ? Secrètement ?
Les MC comme tout couple «normal» ont voulu avoir un peu de temps pour eux. Il en est (peut-être) résulté qu'ils ont risqué tout ce qui leur importait et qu'ils ont perdu. C'est une effrayante punition pour avoir fait quelque chose que beaucoup d'autres font. De nombreux parents ont admis avoir sédaté leurs enfants lors de vols et de longs trajets en voiture. Ainsi, sédater des enfants afin de passer une nuit sans problèmes ne fait pas d'un parent un «monstre».

Tous les échantillons de cheveux ont donné des résultats négatifs. Si cela n'exclue pas totalement la possibilité que les enfants aient été drogués, compte tenu du temps écoulé, cela signifie que personne (y compris la PJ et les médias) ne peut prouver qu'ils n'ont pas été drogués.  Il est difficile de comprendre qu'un médecin pense qu'un enfant a été drogué par un inconnu et ne prenne aucune mesure. Sans savoir quelle drogue avait été administrée, il aurait été impossible de dire s'il y avait des risques significatifs pour la santé. Certains médicaments couramment utilisés en cas de surdosage, qui provoquent le type de somnolence excessive décrit, peuvent également provoquer une arythmie fatale, par exemple.

Pourquoi Kate (selon Fiona WP) à plusieurs reprises a mis ses doigts devant les narines des jumeaux dans la nuit du 3 mai, sinon pour vérifier qu'ils respiraient encore ? Que craignait-elle qui puisse les faire cesser de respirer si ce n'est une sédation ou une substance qu'ils auraient ingérée ? Quelque poison dont Madeleine se serait emparée, étant seule, et qu'elle aurait partagée avec les jumeaux ?

KMC au bout d'un an déclara avoir pensé que les trois enfants pourraient avoir été drogués par le prédateur. Plus d'un a remarqué qu'au milieu du chaos et du bruit aucun des jumeaux ne s'était réveillé. Même quand on les a sortis de leurs lits et emmené dans un autre appartement impliquant de sortir dans le froid (qui réveille), ils ne se sont pas réveillés. Non seulement aucun des 6 médecins n'a essayé de les réveiller pour voir s'ils pouvaient se réveiller, mais ne s'est demandé si, puisqu'enlèvement il y avait, on ne leur avait pas administré une substance nocive. Les MC ont fait faire des tests, 4 mois après, alors que 3 mois est le délai maximum...

L'hypothèse a été soulevée que les MC auraient sédaté leurs trois enfants la nuit de la disparition, peut-être parce que Madeleine leur avait révélé qu'ils avaient pleuré et que comme personne n'était venu elle avait compris qu'ils étaient seuls. Plusieurs questions se posent. KMC, qui a eu une formation d'anesthésiste, s'est étonnée de la fatigue excessive de Madeleine à l'heure du thé et s'est demandé plus tard si elle n'avait pas été sédatée pendant la journée ou même la nuit d'avant... Pourquoi la droguer alors qu'elle était à la crèche ? Droguée la nuit d'avant semble encore plus irréaliste. Elle s'est réveillée normalement et sa mère n'a rien remarqué à l'heure du déjeuner. Pourquoi le ravisseur aurait-il sédaté des enfants déjà endormis ? L'acte de les sédater risquait plutôt de les réveiller... Et puis avait-il le temps ?

Les MC suggèrent (où ?) qu'il fallait empêcher les jumeaux d'assister à l'enlèvement de leur soeur, de voir qui l'emmenait. Pour voir il eut fallu qu'ils se réveillent et pour se réveiller il aurait fallu du bruit qui n'aurait pas manqué d'alerter aussi Mrs Fenn. Qu'auraient-ils pu dire qui incrimine le ravisseur alors que leurs parents n'ont même pas jugé utile de les réveiller au cas où ? Pourquoi ont-ils nié avoir jamais sédaté leurs enfants ? Avaient-ils peur qu'on les soupçonne de l'avoir fait pour aller dîner tranquillement ? Le mardi soir, en tout cas, l'enfant qui pleurait n'était pas sédaté.

Les enfants MC, le 3 mai, n'ont pas joué comme les autres jours sur le terrain de jeu, sous la surveillance de leurs parents. Leur père avait un tournoi de tennis programmé à 6h avec David, Matthew et Russell. Les autres enfants étaient encore à la plage. Mais s'il fut décidé de rentrer, à peine le goûter terminé, à 17h30, c'est que Madeleine "était très pâle et avait l'air épuisée". Sa mère lui demanda si elle avait été peinée que Ella s'en aille de la crèche pour aller à la plage. Mais Madeleine dit qu'elle était seulement vraiment fatiguée, elle voulait que sa mère la porte jusqu'à l'appartement.

Dans une boisson, un sédatif met du temps à agir. Mais comment un ravisseur parviendrait-il à le faire boire à un enfant, même s'il le connaissait ?

KMC dans "Madeleine" prétend qu'elle a fait part à la PJ de ses craintes que les trois enfants aient pu être sédatés. Ce n'est toutefois mentionné dans aucune déposition et il n'y a aucun rapport de police là-dessus. Deux jours plus tard, en présence de deux officiers de liaison britanniques qui l'ont signalé dans leur rapport, les MC ont demandé avec une certaine insistance si la police scientifique avait trouvé des traces de sédation des enfants, mais à aucun moment les MC n'ont demandé que des prélèvements soient effectués sur les jumeaux dans un hôpital, que l'on appelle une ambulance ni prenne quelque mesure pour découvrir pourquoi ces enfants ne se réveillaient pas. Après tout comment être sûr qu'une substance toxique n'avait pas été administrée aux enfants ? Kate décrit dans "Madeleine" l'état des jumeaux comme ne bougeant pratiquement pas malgré le bruit et déclare qu'ils ont toujours suspecté que les trois enfants avaient été sédatés par le ravisseur. Elle, qui est médecin, se plaint que la police n'a fait aucun test d'urine, de sang ou de cheveux, occasion de plus pour blâmer la PJ.

En fait et à l'instigation de ????, les cheveux de Kate et des jumeaux ont été analysés, alors que plus de quatre mois avaient passé (trois mois est le maximum). "L'épreuve est insupportable, peut-être d'autant plus qu'elle est vaine. Kate pleure en entendant les ciseaux trancher les mèches blondes, l'insulte infligée à ses enfants la met en colère. Elle maudit le ravisseur et la PJ, mais est assez contente que ni la PJ ni les médias ne puissent l'accuser de sédation. Toutefois elle trouve encore plus triste que ces tests n'aient pas été effectués à temps. On ne comprend pas bien pourquoi elle a attendu plus de quatre mois et pourquoi la police n'a pas été sollicitée. Les tests ont-ils été faits pour prouver que les enfants avaient été sédatés ou pour prouver qu'ils ne l'avaient pas été ? Ou pour prouver qu'il était trop tard pour prouver quoi que ce soit.

Dans la recons-fiction orchestré par GMC, celui-ci explique à Matthew MO pourquoi ils ont commencé à laisser la porte-fenêtre ouverte : ils craignaient que le bruit de la clef dans la serrure de la porte d'entrée réveille les enfants. On en déduit qu'il pensait que ce bruit était plus difficile à éviter que celui de l'ouverture et de la fermeture de la porte avec un peu de précaution. On en déduit aussi que les enfants ou du moins l'un d'entre eux avaient le sommeil léger. Or les jumeaux que leurs parents avaient peur de réveiller avec le bruit de la clef dans la serrure (laisant du coup la porte-fenêtre ouverte) ont prouvé à tous ceux qui les ont vu cette nuit-là que leur sommeil était à l'épreuve de bruits intenses. Ce pourrait être une indication de sédation. Les MC eux-mêmes ont "spéculé" là-dessus, non sans raison. Ces enfants n'ont pas remué de toute la nuit.

Si l'on souscrit à la possibilité (très probable) que les enfants MC ont été sédatés, on doit se demander :
- Tous les enfants ou seulement les jumeaux ? 
- Comment l'ont-ils été ?
- Pour quelle raison ?
- Par qui ?


Self Control
Les supporters de la non implication des MC dans la disparition de leur fille chérissent l'argument de leur "normalité". Autrement dit si elle était morte, ça se verrait à leur comportement. Or, quand les médias photographièrent les MC souriants et l'air heureux à la sortie de l'église, le jour du quatrième anniversaire de leur fille, couverts de fleurs et haie d'honneur, ceux qui osèrent s'étonner furent vite réprimandés : les réactions à la tragédie sont imprévisibles, personne ne peut savoir comment il réagirait dans une situation analogue. Cela semble raisonnable. Mais le même raisonnement implique que personne ne peut prévoir si oui on non il est possible de paraître normal dans une situation aussi tragique, si quelque motif plus fort que le désespoir l'exigeait.

Sens  
La seule culpabilité qu'admettent les MC est de "n'avoir pas été là lorsque Madeleine a été prise". Cette déclaration n'a pas de sens si un enlèvement a eu lieu puisque Madeleine n'aurait évidemment pas été enlevée si au moins un de ses parents avait été là. Mais si on entend, au lieu "a été prise", "est morte", alors la phrase prend tout son sens.

Sensationnalisme
Sandra F. a révélé, lors d'un débat télévisé ce matin, qu'elle n'a en fait aucun courage, a en quelque sorte critiqué l'AG, la PJ, etc. et a en outre dit des choses erronées sur une affaire qu'elle est censée connaître parfaitement. SF cherche évidemment la gloire et est prête à tout sacrifier au sensationnalisme à cette fin, tout en essayant de le couvrir des guenilles du journalisme d'investigation. Elle ignore encore à quelle vitesse tombe le crépuscule des idoles.

Sépulture
La majorité des dépôts de restes humains correspondent à des sépultures, autrement dit trahissent des rites funéraires. Quand le corps ne pouvait être récupéré, on construisait un cénotaphe.
Lorsque le corps disparaît en mer, privé des rites funéraires appropriés, le défunt habite un « entre-deux », entre le monde d’en haut des vivants et le monde souterrain auquel il n’appartient pas encore, ne pouvant passer les portes d'Hadès. La mort en mer représente ainsi une forme « “d'outrage au cadavre”, c’est-à-dire le traitement qu’on veut infliger aux ennemis morts pour qu’ils ne deviennent pas mémorables, pour les laisser pourrir » (Vernant, 2009, p. 91).
«Dans le monde grec ancien, le devoir de sépulture est lié au culte des morts. C'est ce culte qui assure au défunt une survie, non pas d'abord dans un au-delà de confort individuel, mais au tréfonds de la mémoire collective, dans le souvenir entretenu (ou enfoui) au sein de la communauté qui seule survit. La privation de sépulture équivaut à une condamnation, un manquement à la mémoire et à l'intégrité du mort, à la seule survie qui lui soit assurée, celle de la pérennité de son image dans la mémoire sociale. Le tombeau est un signal, marquée par une stèle. Un signe renvoyant à un signifié. Négliger ce signe, c'est tuer une seconde fois le mort. La sépulture est trace physique qui unit les survivants au mort, une nécessité pour le deuil.
Antigone nous a appris que pour certains, la privation de sépulture est insupportable. Quel que soit le lieu, il faut savoir où se trouve le mort..
De nombreux restes humains sont mis au jour au sein d'espaces détritiques. Abandon ou d’une privation de sépulture ? Volonté délibérée d’assimiler le cadavre à un déchet ? Pour quelles raisons ? Où, quand et dans quels contextes ? Comment, par qui et pourquoi certains individus sont-ils délibérément jetés dans des dépotoirs ou les décharges ? Qui sont-ils ?

Sérendipité
Le talent de trouver ce qu’on ne cherche pas.
3 points cruciaux :
1. La sérendipité existe comme interprétation juste d’une observation surprenante (sans anticipation de l’esprit, une expression de Francis Bacon). 
2. Le vraiment nouveau ne peut pas être dérivé du contexte du connu.
3. Mais la sérendipité est, par définition, non-anticipée, au-delà du contexte de l’intuition et de l’imagination.

Servitude (médiatique)
Pour avoir une chance de retrouver Madeleine vivante, l'histoire des MC doit rester dans l'actualité. Pour ce faire des initiatives sont entreprises, dotées chacune d'un parfum de nouveauté, de l'annonce de découvertes inédites afin de "vendre" médiatiquement. En même temps il faut protéger la vie privée, c'est là que s'avère utile le spin doctor. Il contrôle l'accès. Ainsi, dans Madeleine was here, on ne voit que ce que les MC veulent montrer, une vie familiale quotidienne parfaite avec une seule ombre, l'absence de Madeleine. Les médias ont besoin des MC, mais réciproquement les MC ont besoin des médias. Le compromis est délicat quand, une fois de plus, il s'agit d'avoir le beurre (la notoriété médiatique) et l'argent du beurre (la préservation de la vie privée)
 

Signalements (aléas et effets des)
Les signalements, même se révélant faux, ont un étonnant et durable pouvoir de persuasion, ils suggèrent que MMC est vivante (comme en témoignent les propos de l'avocate portugaise des MC). Ils se multiplient exponentiellement au fur et à mesure que l'affaire gagne en visibilité médiatique. Il est inévitable que les signalements à haut profil génèrent des dizaines de témoins soucieux de leur quart d'heure de gloire. Les forces de police doivent au moins vérifier le non-invraisemblable, mais les effectifs sont limités. 
Lors d'une interview avec SF, les MC ne furent pas capable d'en mentionner un seul (et pourtant il y en avait plusieurs centaines), ce qui montre qu'aucun n'était mémorable. Ils ont toutefois détourné l'attention de la PJ à qui Isabel Duarte a reproché de les avoir mis au rebut (après l'ordonnance de classement) et ont au moins eu la vertu de donner à Operation Grange quelque chose à faire.
La PJ a été inondée d'observations improbables de Madeleine même s'il n'y avait aucune preuve qu'elle ait été kidnappée. Aucune autre force de police n'aurait pu courir derrière des centaines de signalements dans tous les coins du monde. Les données doivent être filtrées, ici comme ailleurs, puis triées pour isoler le bon grain de l'ivraie, puis hiérarchisées, puis dotées de ressources. La collecte initiale prend beaucoup de temps, le processus de tri est semé d'embûches, erreurs, oublis, la hiérarchisation des priorités étant généralement subjective et les ressources à affecter rares et sollicitées à l'excès.
Quelle proportion d’appels publics ont abouti à retrouver un enfant disparu en bonne santé?
Quelle est la méthode habituelle de Crimewatch pour fournir au public un récit clair et concis et convaincant? La dramatisation / reconstruction - c'est assez normal.
Incroyable, mais vrai : Une femme était si convaincue d'avoir vu Madeleine avec un homme qu'elle a essayer de la prendre à cet homme, qui s'est révélé être un footballeur croatien. Quant à l'enfant, c'était un garçon et son âge 2 ans... Dans les Midlands un homme, dénoncé par un passant parce que sa fille ressemblait à Madeleine, a été mis en garde à vue.

Faut-il supposer que Gerald et Jeremy sont incapables de vision périphérique et sont limités à une vision tunnel (sélection inconsciente en fonction de l'idée initiale que l'on cherche à valider) puisque aucun d’eux n’a remarqué Jane à aucun moment alors qu’elle marchait le long de cette rue ?
Ce n'est pas dire que Jane a inventé Tannerman que dire qu'il n'est pas possible qu'elle soit passée à moins d'un mètre de deux personnes dans une rue déserte sans qu'au moins l'un d'eux ne l'aperçoive. Le sens commun le veut.

Jane portait des "flips flops", autrement dit des sandales sonores, qu'aucun des deux hommes ne les ait entendues dans le silence de la nuit n'est pas plausible.
À partir de là, nous pouvons examiner comment les témoins peuvent faire des déclarations fausses ou erronées.
Il n'y a pas de solution de substitution et il n'est pas nécessaire qu'il y en ait une pour questionner la déposition non plausible de Jane. Jane avait-elle une raison de ne pas dire la vérité ? Ou s'est-elle trompée ? Ou a-t-elle confondu ? Et en fait rien de cela n'a d'importance, parce que ce qui a poussé Jane à faire cette déposition ne change pas un iota au fait que sa narration est hautement improbable. Pour ne rien dire du fait qu'il s'agit d'une seconde version du signalement, celle contée pendant la nuit est bien différente.
La formidable publicité mondiale était extrêmement dangereuse pour l’enfant si elle était entre les mains d’un ravisseur. D'autant plus si tous les médias du monde demandent aux gens de chercher l'enfant. C'est pourquoi les personnes dont les enfants ont été kidnappés ne s'adressent pas toujours à la police, encore moins aux médias. Les milliers de signalements rapportés ont pris un temps précieux à la police et ont entravé l'enquête initiale.
Le spin-doctor s'est indigné que des signalements aient été classés comme fausses pistes et non communiqués sur le champ aux détectives privés engagés par les MC, comme si la police nationale était tenue de courir derrière les privés pour les informer. Il suffisait de demander les documents qui, après tout, n'ont pas été mis à la poubelle...

Clarence Mitchell qui a toujours la bourde facile, a donc fustigé les policiers portugais, et qualifié ces signalements de "poussière d'or" pour les MC... L'image est bien choisie; cela va titiller la fibre donatrice du lecteur lambda moyen de tabloïde! Et que vivent les boutons Paypal pour renflouer le fonds.. D'un autre côté l'emploi de cette métaphore par Mitchell est très révélatrice de la tonalité qu'ils veulent donner à ce malheureux fait divers transformé en événement du siècle. La poussière d'or, c'est la poudre que les bonnes fées font pleuvoir sur les héros des contes de fées, pour réaliser leurs souhaits les plus impossibles. Et c'est bien à un fairy tale qu'ils veulent nous faire croire, un conte où les héros ,en dépit de tous les périls qu'ils recontrent , ne meurent jamais. Et le public confronté à un monde sans avenir où sont absents les dieux auxquels ils ne croit plus, se rabat sur les plus abracadabrantes histoires qui le bercent de la nostalgie des contes révolus... 
Beaucoup de signalements car beaucoup de petites filles sur la planète qui correspondent à la description de Madeleine.
Et les signalements se multiplièrent et eurent beaucoup de petits enfants.

La piste s'arrête à PDL. Hors de PDL, c'est le vide total, un vide gigantesque, rempli de centaines de signalements, sans ancrage, bouillonnant d'invention et de fantaisie, de suspects insaisissables sortis de films d'horreur ou de cauchemars.
Si Madeleine a été enlevée et compte tenu du fait qu'elle est devenue une cause célèbre, son ravisseur aurait-il l'audace de l'emmener en avion, de l'exhiber dans un centre commercial, de se promener avec elle à Picadilly Circus ? Les signalements actuels la dépeignent toujours comme appartenant à une famille qui ne lui ressemble pas, parlant anglais ou avec un accent anglais alors que la famille parle une autre langue et parfois comme prête à fuir mais serrée de près par des frères un peu plus âgés...
Pourquoi est-ce que ces signalements maintiendraient vivant l'espoir des parents ? Ils ne se sont jamais intéressés à un signalement (cf reportage au Portugal et leur air ironique), n'y ont jamais "cru". L'effet semble plutôt que chaque nouveau signalement est pour eux le gage que les gens ont toujours Madeleine dans la tête et la cherchent. Et tant qu'on la cherche, elle est quelque part. En quoi ces signalements pourraient inciter le MET à poursuivre son analyse de l'affaire ?

Quel ravisseur voudrait garder un enfant que la moitié du monde a vu sur des photos dans la rue, dans les journaux et à la télévision? Dans le cas de Madeleine, bien que cela semble peu probable en raison des preuves déjà rassemblées, la même chose s’est peut-être produite. Un éventuel kidnappeur s'est senti piégé et s'est débarrassé d'elle. Cela signifie que, dans le cas où ils seraient innocents, les parents de l’enfant auraient eux-mêmes contribué à ce que cette histoire se termine mal.
Ils insistent, malgré tous les indices contre, que la publication des photos de Madeleine aide le public à la reconnaître. C'est une arme à double tranchant, mais on peut dire que le public n'est pas imbécile, tout enfant mal traité ou apeuré attire l'attention et fait intervenir. 
Il faudrait se demander si toutes les analyses n'auraient pas pour but de cultiver l'énigme plutôt que de la résoudre, si elle n'était pas un garant de curiosité sans quoii il n'est pas de vraie légende et sans légende de sel dans la vie. 
Tous les gens qui ont donné des (faux) signalements avaient vu un enfant ressemblant à la photo de Madeleine où elle a un an de moins (mais de grands yeux qui serrent le coeur). En fait l'afflux de photos différentes a fait que chacun a comme construit une image de Madeleine qu'il a figée dans le temps. 
Pas étonnant dès lors que tant de gens se soient trompés. 
On entretient donc le mystère autour de la disparition de Madeleine MC, énigme qui ne dit pas que ce qu'elle dit. 
Tous les gens qui ont donné des (faux) signalements avaient vu un enfant ressemblant à la photo de Madeleine où elle a un an de moins (mais de grands yeux qui serrent le coeur). En fait l'afflux de photos différentes a fait que chacun a comme construit une image de Madeleine qu'il a figée dans le temps. 
Pas étonnant dès lors que tant de gens se soient trompés.

Silence (avantages et inconvénients du droit au)
Le droit au silence a certain avantages, surtout pour ceux qui ont quelque chose à se reprocher.Le choix du silence n’est pas anodin. À l’évidence une telle posture présente un avantage certain : ne pas s’auto-incriminer en répondant de manière incohérente aux questions posées, questions basées sur un dossier que l’avocat a certes pu consulter mais bien souvent de manière extrêmement rapide et lacunaire, pressé par un juge soucieux d’organiser la gestion des nombreux dossiers que peut contenir sa permanence. Or, seule une étude précise de la procédure permettra de construire une défense de qualité. Plus le dossier est épais, plus la tâche se révèle ardue voire impossible. Si l’on ajoute à cela l’état d’épuisement et de nervosité qui accompagne bien souvent la fin de la garde à vue et l’on comprendra assez vite que le silence peut à ce stade, faire sens et permettre de lutter à armes égales avec l’accusation.
Néanmoins, la voie du silence présente un désavantage majeur qu’il ne faut surtout pas minimiser : en ne répondant pas aux questions et en ne fournissant pas les explications attendues sur les éléments à charge qui lui sont opposés, l’individu maximise le risque de mise en examen, de saisine du JLD et, par là-même, de placement en détention provisoire. À cet égard, il n’est pas rare de voir opérer dans l’ordonnance de placement en détention provisoire l’assimilation critiquable du silence (censé être un droit) à une stratégie d’évitement voire à un indice de culpabilité. L’on peut légitimement contester cette assimilation. Mais elle existe. Et, en ne prenant pas position, le mis en examen augmente hautement la probabilité de voir retenu contre lui le risque de concertation frauduleuse avec les autres personnes mises en causes (arrêtées ou en fuites), sa version des faits n’étant pas d’ores et déjà inscrite en procédure.
En définitive, la stratégie du silence n’est utile que dans les deux hypothèses extrêmes et diamétralement opposées : lorsque la mise en examen et la détention provisoire ne font aucun doute (qualification pénale criminelle avec des indices graves et concordants pesant sur un individu qui ne présente par ailleurs aucune garantie de représentation) ; à l’inverse, lorsque l’enjeu de détention n’existe pas (qualification pénale « légère » associée à de véritables garanties de représentation).

Les avantages et les inconvénients de se taire peuvent être repris pour répondre, mais en sens inverse. La personne prend le risque de mal se défendre en répondant d’une manière approximative à des questions posées sur la base de procès-verbaux qu’elle ne maîtrise pas. Néanmoins, elle peut, dans certaines hypothèses, limiter le risque d’un placement en détention en démontrant une volonté de collaborer à l’œuvre de justice et à sa propre défense. Répondre aux questions et manifester sa volonté de s’inscrire dans une démarche de vérité est donc une démarche louable. Elle ne constitue toutefois une démarche utile qu’à condition de constituer de vraies réponses cohérentes au regard des éléments du dossier. Répondre pour répondre n’apporte rien. Bien au contraire. L’on cumule alors l’inconvénient du silence (risque de détention) sans en percevoir les bénéfices (l’évitement des maladresses et non sens qui pèseront sur la tête du futur mis en examen pendant toute la procédure).

Les déclarations spontanées constituent bien souvent un entre deux permettant à la personne d’exprimer tout à la fois sa position quant aux faits reprochés sans pour autant subir frontalement l’interrogatoire mené par un juge d’instruction à un stade où elle n’a, au mieux, qu’une connaissance partielle des éléments de la procédure. Ici, le magistrat ne peut interroger la personne et doit se contenter de recueillir l’ensemble de ses déclarations.

Smithman Voir Tannerman vs Smithman
Un enfant éveillé aurait eu les bras autour du cou ou des épaules du porteur. L'enfant portée par Smithman ayant les bras ballants, on peut penser qu'elle était droguée, dans le coma ou morte. Quel enfant vêtu seulement d'un pyjama léger continuerait à dormir dans le froid et le vent ?
Pourquoi, si ravisseur, porte-t-il sa proie dans les rues, risquant d'être aperçu par des passants ?
 
Solidarité
Se tenir par la main est une chose, se tenir par la main devant les caméras en est une autre. Mais ce que l'on tient vous tient. Qu'est-ce qui unit profondément, solidement ? La solidarité dans la culpabilité (la négligence) et/ou l'innocence ? Le partage d'un lourd et terrible secret?

Sophisme

Un sophisme est un argument, raisonnement, qui apparaît comme rigoureux ou logique, mais qui en réalité est faux, malgré une apparence de vérité.





Souffrance
Selon les MC, la confirmation, par le tribunal (février 2010) du retrait de la vente du livre de Gonçalo Amaral démontre l'absence d'élément matériel indiquant que Madeleine ait souffert. À la limite, s'il en est ainsi, si Madeleine va bien, grandit sans traumatismes, faut-il la chercher ? Pourquoi ne pas attendre qu'elle revienne de son plein gré ?
 

Soupçon 
Engager une batterie multinationale et prestigieuse d'avocats, lui adjoindre une batterie multinationale et prestigieuse de chargés de communication pour se défendre alors que votre enfant vient de disparaître est propre à éveiller les soupçons. Les éléments des dépositions, pris un à un, semblent inoffensifs, ce n'est lorsqu'on les recoupe avec d'autres que le soupçon surgit, car la logique voudrait que, sémantiquement, ces éléments points dans la même direction et, clairement, ce n'est pas le cas. 
Quand le père d'un enfant disparu donne à la police deux versions différentes de son dernier regard sur sa fille en vie, soupçonner n'est pas un luxe et lorsque le meilleur ami du père donne à la police deux versions différentes de la dernière fois qu'il a vu la petite, il y a une double raison de suspecter.

Source (origine)


Sourire (de Superstar)
Les superstars sourient-elles aux photographes parce qu'elles sont heureuses ? Peut-on affecter la joie pour tromper ses enfants quand l'angoisse la plus atroce vous habite ? Du chagrin le plus total aux sourires à jamais captés par les caméras le jour anniversaire d'une Madeleine absente depuis une semaine. Le sourire de ceux qui savent que le pire est passé, que la peur est dépassée ? Le sourire de ceux qui se savent intouchables ?
 
Spéculation
La spéculation ne consiste pas à prétendre savoir et à mentir, mais affirmer que quelque chose est un fait alors que ce n'est clairement pas le cas, les médias ne devraient pas le faire. Une preuve comportementale n'est pas une preuve concluante. Ces preuves sont utiles pour déterminer les pistes d'enquête à privilégier et la méthodologie des entretiens. Il s'agit de preuves circonstancielles qui peuvent donner du poids à une affaire devant un tribunal, mais qui peuvent rarement se suffire à elles-mêmes sans preuves matérielles pour étayer la culpabilité. Pour établir un profil criminel, les preuves comportementales sont extrêmement importantes.

Spin doctor ou Docteur Folimage
Ou communicant ou chargé de com.
C'est une personne qui tord les vérités impopulaires pour les rendre plus acceptables, plus digestibles, un embobineur. Faiseur de roi, éminence grise, conseiller de l'ombre, expert en retournement d'opinion, modeleur ou doreur d'image, fabricant de consensus, maître ès manipulation, gourou. 
Innocentes victimes d'une tragédie qui s'était abattue sur leur famille, disaient-ils, et non semi-coupables conscients d'avoir à compter sur la compétence d'avocats habiles. En quoi des restaurateurs d'image, les reconstructeurs de confiance publique, pouvaient-ils les aider à retrouver Madeleine ? Pourquoi en revient-on toujours à la question de la célébrité ? Et non à celle d'une collaboration franche avec la police ? Souligner leur vulnérabilité, contester les preuves de la PJ.
Si l'invasion de la vie privée est problématique pour les McCann, on pourrait alors dire qu'ils ont envahi leur propre vie privée avec l'aide de leur spin doctor. Personne ne sait si les histoires des médias seraient apparues si "l'équipe McCann" n'avait pas critiqué les autorités portugaises depuis le début.
Une chose est déposer sa confiance dans une institution, une autre est d'interférer avec son domaine d'expertise.
Tout le monde semble avoir cru les chargés de communication des McCann, c'est inquiétant. On imagine que les autorités prennent en considération tous les faits avant de prendre une décision, mais il semble que non. Les policiers de terrain apprennent à flairer les choses louches. Les policiers de Op. Grange ne sont pas allés sur le terrain (ou si peu), ils doivent plus leur promotion aux études et qu'à l'expérience.
Pourquoi les MC ont-ils employé des porte-parole chargés de faire passer pour de pures victimes plutôt qu'en victimes humaines ordinaires d'un choix qui avait toutes les chances d'avoir des conséquences dramatiques ? La plupart des gens pourraient garder un secret si leur vie en dépendait ou si la révélation du secret risquait de les mener en prison, en particulier s'ils n'étaient pas des "victimes". Une fois qu'une déposition a été faite et a fortiori si elle a été rendue publique, la plupart des gens s'enfonceraient encore plus plutôt que de revenir sur ce qu'ils ont dit. Faire savoir publiquement quelle est votre position est beaucoup plus facile si vous engagez un porte-parole. C'est encore mieux si le porte-parole est un spin doctor expérimenté. C'est encore plus facile si vous avez accès à des fonds généreux vous permettant d'employer les meilleurs avocats pour défendre vos intérêts. Ainsi vous pouvez éviter les questions directes et c'est encore mieux si vous n'affrontez le public que dans des situations contrôlées par votre équipe légale.

Statistiques
Comme l'enlèvement n'a pas été établi, les seules statistiques qui devraient nous intéresser sont celles qui concernent les enfants déclarés disparus par leurs parents et le pourcentage de ces enfants qui se révèlent avoir été enlevés par un tiers.
Il n'est pas déraisonnable de penser que les alertes du chien "cadavre" indiquent (sans le prouver) la mort de  l'enfant dans l'appartement. Il existe donc un indice selon lequel l'enfant disparue pourrait être morte (l'implication des MC serait alors pratiquement inévitable). Y a-t-il quelque indice suggérant que l'enfant disparue est vivante ? Non.
Le seul indice, maintenant que Tannerman a été éliminé comme étant un père innocent, est Smithman.

Story Telling 
L’histoire qu'assène jour après jour la propagande médiatique n'a aucun fondement, c'est donc une mauvaise cause. Rien n'indique que MMC ait été enlevée, on ne sait pas ce qui lui est arrivé. Elle a aussi bien pu mourir accidentellement ou être sortie et avoir fait une mauvaise rencontre.
Le volumineux dossier de la PJ raconte une histoire bien différente du story telling médiatique. C’est à partir de cette réalité-là que le procureur de la république, souverain dans cette affaire, a statué, mais les médias n'ont pas voulu lire son rapport, pourtant traduit pro bono sur la Toile. Il en a résulté un enchaînement de réactions lamentables, symptôme du délitement de l'institution médiatique (défiance) et de ses conséquences sur l’opinion (désarroi).
La narration est un élément clé de la culture humaine. En matière de politique et de pouvoir, les histoires ne sont plus seulement bonnes à raconter, elles sont une matière à façonner et sur laquelle influer - de sorte qu’elles sont souvent utilisées pour induire en erreur ou pour tromper.
On préfère toujours une histoire qui vous réconforte à une vérité qui vous fait le la peine.
La mise en récit ou l'accroche narrative est une méthode de communication fondée sur une structure narrative du discours qui s'apparente à celle des contes, des récits.
Le storytelling est littéralement le fait de raconter une histoire à des fins de communication. Dans un contexte marketing, le storytelling est le plus souvent le fait d’utiliser le récit dans la communication publicitaire. Le terme anglais de storytelling est généralement traduit en français par celui de communication narrative.
L'art de raconter des histoires, le storytelling, est au cœur des stragégies de communication. Il n'y a pas de meilleur argument de vente. Encore faut-il bien raconter, autrement dit capter l'attention, émouvoir, se situer résolument du côté du bien, c'est-à-dire du côté des victimes. Moins il y a de faits, mieux ça vaut, faire apparaître la complexité des situations et des protagonistes serait contreproductif. Faire endosser les peurs collectives à un personnage imaginaire, rien de mieux. L'objectif n'est ni d'informer ni de fournir du food for thought, l'objectif est que "ça" communique.
Dans un débat récent, Jacques Julliard constate une modification profonde de la nature de la démocratie et l’affaiblissement du système de représentation. « Le fait nouveau, c’est le caractère permanent de la pression de l’opinion, et surtout que celle-ci ait les moyens de se faire entendre. » Ce qui pose la question de la nature de cette opinion et des conditions dans lesquelles elle se forme. « La politique n’est plus un choix de société plus ou moins éclairé, à la suite d’un débat contradictoire et d’une délibération », ajoute Régis Debray. Le second est plus pessimiste que le premier, mais ces remarques rendent compte de la difficulté de réintroduire délibération et raison là où prédomine l’émotion collective. Il ne s’agit pas de récuser l’émotion, ni de trop l’opposer à la raison. Elle peut soulever le couvercle de l’indifférence, rendre attentif à la souffrance d’autrui, susciter l’indignation devant l’injustice. Mais elle est facilement manipulable, peut se retourner en son contraire et, sous couvert d’attention à autrui, conduire au rejet de celui-ci. Aborder selon l’expression de Michel Foucault « en se déprenant du connu"

Stun Gun
Aussi appelé "Taser" et "Choker", cette sorte d'arme, qui propulse sur la cible deux électrodes, s'utilise à bout portant. Le point d'impact est sans importance. La décharge, de haut voltage (plus il est élevé, plus rapide est l'effet) mais de faible intensité, traverse les vêtements et la peau. Bien que les fabricants garantissent que la vue et le son d'un tir en l'air suffisent pour intimider, la vente est libre sur Internet, la livraison étant restreinte aux EUA à certains États, mais possible en Europe.
Bouleversant les transmissions entre le système nerveux et les muscles, il paralyse transitoirement la cible. Un impact d'un quart ou d'une demi-seconde secoue désagréablement. Un impact d'une ou deux secondes provoque des spasmes musculaires douloureux et plonge dans un état d'hébétude. Un impact de plus de trois secondes déséquilibre, fait perdre tout contrôle musculaire et provoque une confusion mentale. La cible récupère entre 5 et 15 minutes plus tard, sans dommages à moins que la décharge n'ait été longue et répétée.


Suicidaire (état)
Quand KMC a dit à Alan Pike (selon le témoignage de ce dernier) qu'elle avait des pensées suicidaires, il n'était pas qualifié pour évaluer le risque de suicide chez elle. Cependant il a déclaré être arrivé (arbitrairement car il croit que Kate n'a parlé de ces pensées qu'à lui) à la conclusion qu'elle ne le ferait pas. Pike n'avait pas autorité pour en décider et ni pour se prononcer sur ce sujet. Il n'est pas un professionnel de santé mentale, et même pas psychologue, il est un "conseiller de crise". Ou bien le livre de GA a dévasté leurs vies et amené KMC au bord du suicide, comme ils le prétendent devant la cour, ou bien il n'avait pas d'importance et est resté téléchargé sur leur ordinateur pendant des mois (après avoir été envoyé par Michael Wright), non lu, parce qu'ils avaient "mieux à faire qu'à le lire".
Où est la vérité ?
Si quelqu'un souffre de dépression et va voir son médecin, ce dernier émet un avis sur la sévérité des symptômes décrits. Il peut prescrire des médicaments et un l'appui psychologique ou seulement un appui psychologique. Si quelqu'un va voir son médecin à cause d'une dépression telle qu'il/elle a des idées suicidaires, le médecin prend RV immédiatement avec un psychiatre afin d'évaluer la gravité du risque. Il est incompréhensible que ce protocole courant n'ait pas été appliqué à KMC, agitée par des idées suicidaires à cause du livre de GA, le dossier conséquent devant être remis au tribunal. Il est possible que l'histoire médicale de KMC n'ait pas été présentée à la cour parce que le traitement anti-dépresseur/anxiolytique a été administré avant la sortie du livre de GA. Il serait facile de comprendre que le traumatisme d'avoir perdu Madeleine, quelles que fussent les circonstances, ait exigé une telle aide médicale. Le problème est que si KMC a été prise en charge médicalement avant la publication du livre, elle ne peut s'y référer devant la cour puisqu'elle réclame des dommages à GA pour avoir été la cause de sa dépression.

Superstition
Kate MC semble avoir cru aux "visions". Cuddle Cat est allé partout avec elle. Pourquoi était-il important de l'emmener à Fatima et à Rome? 
Gerald MC aussi a cru à la vision de l'église. Il ne priait pas, il était juste dans la même position physique que les musulmans quand ils prient.

Supporter
Le supporter ne croit pas, il veut croire et donc ne s’intéresse pas à ce qui peut briser le mythe. Au fond ce n’est pas très nouveau. Ce qui l’est, c’est qu’il ne semble plus exister de garde-fou contre cette tendance à préférer l’erreur qui plait à la réalité qui dérange. La raison est sommée par l’émotion de s’incliner. Et l’émotion trouve un puissant allié dans ce post-modernisme qui affirme qu’il n’existe pas une vérité, mais des vérités et qu’il est donc possible de choisir la sienne.
Le populisme, sous couvert de défendre le peuple contre les élites, ne fait jamais que jouer le peuple contre le peuple.

Surveillance et baby listening
La loi ne dit pas qu’il est possible de laisser un enfant seul, mais le laisser seul est un délit si cela le met en danger. Selon la NSPCC (Société nationale pour la prévention de la cruauté envers les enfants), 
- Les enfants de moins de 12 ans sont rarement assez matures pour être laissés seuls pendant un long moment.
- Les enfants de moins de 16 ans ne doivent pas rester seuls plus d'un jour.
- Les bébés, les tout-petits et les très jeunes enfants ne devraient jamais être laissés seuls.
Les parents peuvent être poursuivis s’ils laissent un enfant sans surveillance «d’une manière susceptible de causer des souffrances inutiles ou de nuire à la santé».

Aucun service d'écoute ne prévoit que les portes des appartements ne soient pas fermées à clef. Il faut en outre que les écoutants puissent entendre tous les enfants pleurer ou appeler. Les TP n'ont donc pas reproduit le modèle proposé par les tours opérateurs quand les conditions le permettent. 
Lorsqu'un service d'écoute pour bébé est disponible, il ne permet en aucun cas aux parents de se dégager de toute responsabilité vis-à-vis de leurs enfants.
Pourquoi Mark Warner n'avait pas de baby listening service à PDL ?
En janvier 2005 Mark Warner avait dû lancer une enquête sur les normes de surveillance des enfants après le limogeage de deux de ses nannies qui avaient mis en danger un groupe de bambins. 
Un journaliste de la BBC fut invité à accompagner et à superviser de jeunes enfants lors d’une sortie en bateau insuffisamment équipée de casques de sécurité pour tous les enfants, et à emmener les jeunes enfants dans l’eau sans aucunement s'assurer qu'ils savaient nager. Dans un Mark Warner Resort en Égypte, un service d’écoute conçu pour surveiller les enfants toutes les 30 minutes lorsque leurs parents étaient absents fut jugé inapproprié, car le personnel ne pouvait qu’écouter à la porte - ils ne pouvaient pas voir si les enfants allaient bien ou étaient bien dans leurs chambres. Une nanny de Mark Warner confia au journaliste clandestin de la BBC qu’avant son arrivée en avril 2007, une fillette de moins de cinq ans s’était échappée d'une chambre par la fenêtre et avait été retrouvée errant dans le complexe, à quelques mètres de la piscine.
Kate admet non qu'ils ont eu tort de laisser seuls les enfants, mais tout au plus une erreur (mistake), en restant vague. Cette décision la tourmente-t-elle ?  
Il est difficile de répondre à la question de savoir si nous avons mal fait (wrong doing) de les laisser. Si je m'étais posé la question 'devons-nous aller dîner et les laisser seuls?', je ne l'aurais pas fait.
Autrement dit ils n'ont pas fait de mauvais choix parce qu'ils ne se sont même pas posé la question, tant l'ambiance était "friendly" !
Je n'ai pas eu à réfléchir une seconde, je me sentais tellement en sécurité. Ce n'est pas comme si nous allions en ville ou quoi que ce soit. Cette nuit me trotte dans la tête et je suis sûre que les gens vont tirer une leçon de notre méprise (mistake), si vous voulez l'appeler comme ça. J'aime (mon enfant) et je suis une mère totalement responsable, c'est la seule chose qui me fait avancer. "
Le mercredi soir, MMC se réveille, pleure pendant plus d'une heure, mais reste dans l'appart. Le jeudi soir, elle se réveille, ne pleure même pas quelques secondes et sort de l'appartement ?

Les MC ont souvent eu recours à un langage tempéré, voire alambiqué, peut-être pour protéger leur image, mais qui donne lieu parfois à des phrases absurdes comme "nous regrettons de ne pas avoir été là au moment où Madeleine a été prise", ce qui évite le lucide "Nous regrettons de l'avoir laissée seule". Ainsi accommodent-ils leur comportement par le regret de ce qu'ils n'ont pas fait plutôt de ce qu'ils ont fait.
Les MC ont-ils pris consciemment la décision d'exposer leurs jeunes enfants à un certain risque ? Ils n'ont certes pas songé à un risque d'enlèvement, danger si lointain et improbable qu'il en est à peine un, justifiant qu'il ne soit pas pris en compte. Eussent-ils pondéré le risque d'accident, ni lointain ni improbable celui-là, ils n'auraient probablement pas, en parents responsables, laissé leurs enfants seuls. Si certains accidents sont imprévisibles, comme lors d'un premier accès de somnambulisme, il n'est pas déraisonnable d'en envisager d'autres, comme une chute du haut d'un empilement instable. En revanche laisser la porte-fenêtre ouverte pour que Madeleine, au cas où elle se réveillerait, puisse se mettre à la recherche de ses parents, comme le rapporte Fiona (ROG) qui sent son amie inquiète est invraisemblable. Quid de la rue, assez mal éclairée, en bas de l'escalier ? Fiona, au reste, ne commente pas. Quant à Kate, dans “Madeleine”, elle ne mentionne que la trousse des médicaments, soigneusement placée hors de portée.
Les MC ont consciemment pris le risque que l'un des trois très jeunes enfants dans une assez petite chambre se réveille, appelle, se sente seul et s'effraie, réveillant éventuellement les autres. Ils savaient que ce risque existait, c'est même pour cette raison qu'ils faisaient des rondes toutes les demi-heures, à l'écoute de pleurs éventuels dont ils ne sauraient jamais combien de temps ils avaient duré. Ils ont beau dire qu'ils n'ont rien fait de mal, ils ont délibérément et en connaissance de cause exposé leurs enfants au risque de se réveiller dans le noir et l'épouvante. 

Suspect (idéal) 
Pourquoi avoir accusé des maghrébins (question posée à Marie, la fausse victime de la fausse agression anti-sémite du RER) ? 
Parce que, quand je regarde la TV, c'est toujours eux qu'on accuse"
Dans l'affaire MC, qu'a-t-on ? Un conducteur de tracteur ex héroinomane, des roms voleurs d'enfants,  des cambrioleurs faits kidnappeurs par l'occasion, un marginal pédophile doté d'un téléphone cellulaire, autant de suspects improbables mais aussi de prétextes à rappeler que l'auteur est quelque part alors que l'on finit par se dire, en l'absence de suspect plausible, que les Portugais avaient peut-être raison et qu'il n'y a pas eu d'enlèvement. On se demandera si la solution du mystère n'est pas très simple et terriblement triste. Quand on n'en parlera plus ou quand on sera à court de ravisseur, alors on se demandera si finalement il existait ou non.

Suspect ou non suspect
À l'inauguration de la re-lecture, Andy Redwood n'avait d'autre choix que de dire que les MC n'étaient pas suspects. Compte tenu du cahier des charges limité à l'enlèvement, il ne pouvait rien dire d'autre. Compte tenu des médias à l'affût non plus.

Suspect vs témoin assisté
Quelle est la différence ? Qui fait cette différence?
Selon la définition de l'article 1 (1) (al) du code de procédure pénale, un suspect est «toute personne à propos de laquelle existe une indication de commission de crime ou de préparation à la commission d'un crime ou qu'elle y ait participé ou se prépare à y participer.
Le suspect n'a pas de statut particulier et n'est pas officiellement constitué en tant que tel.
Assume le statut de témoin assisté «quiconque contre qui existe une accusation ou est requise une instruction dans le cas d'une procédure pénale» (art. 57 (1) du même code).
Avant qu'une accusation ne soit portée, le statut de témoin assisté doit être constitué dans certains cas, par exemple lorsqu'une enquête est ouverte contre une personne donnée et que cette dernière fait des déclarations.
La constitution comme témoin assisté fonctionne par le biais d'une notification, verbale ou écrite, adressée à la personne avalisée par une autorité judiciaire ou un organe de police criminelle comme quoi, à compter de cette date, cette personne devra se considérer comme témoin assisté, avec une explication quant à ses droits et devoirs.
La différence entre suspect et témoin assisté est établie par le magistrat chargé de l'enquête.
Il convient de noter que l’article 32 (2) de la Constitution de la République établit la présomption d’innocence du témoin assisté jusqu’à ce que le jugement définitif soit rendu, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il devienne définitif, sans possibilité de recours.
Par voie de conséquence, personne ne devrait être considéré comme coupable avant qu'un jugement ne soit prononcé.
Pour que ce jugement soit prononcée, il ne suffit pas d'avoir commis le crime. L'accusation doit fournir des preuves que le juge trouve convaincantes.
Naturellement, les auteurs de crime cherchent à dissimuler toute preuve révélatrice de leurs actes, ce qui rend parfois le travail de l'accusation très difficile et infructueux.
Pour cette raison, certains disent que le «crime paie», ce qui génère un sentiment d'impunité déplorable.
En juillet 2008, par exemple, les témoins assistés ont assimilé une ordonnance de classement à un certificat d’innocence lors d’une conférence de presse à Londres. Cela a été largement rapporté dans la presse internationale parce que les témoins assistés étaient britanniques et célèbres. Pratiquement personne n'a protesté, pas même dans la presse nationale. Cependant, l'affaire était remarquable car la raison de l'ordonnance de classement était directement liée au refus des protagonistes de se prêter à une reconstitution, et ce malgré les avertissements en ce sens du procureur de la république.
Plus de huit ans plus tard, le STJ a révélé les faits sans dramatisme, il a dû le faire parce que les ex-témoins assistés, qui ont toujours agi et parlé comme si ils avaient été mis hors de cause, utiliseront non seulement une telle ordonnance comme preuve de leur innocence, mais aussi comme argument-clef dans une demande de ré-examen de sentence.

Synergologie
C'est l'étude du rapport entre le langage du corps et celui des mots.
Un témoin qui cache sciemment des éléments d'information importants pour la progression d'une enquête criminelle, doit prendre garde à l'auto-contradiction et à l'incompatibilité avec ce que l'enquêteur sait ou peut découvrir. L'état de tension que suppose la construction d'un discours à allure véridique s'inscrit dans le discours, des hésitations, l'auto-rectification, un ralentissement du débit, des pauses, un délai dans la réponse, le regard qui fuit, les bras et les mains suspendus.
Le polygraphe est une méthode permettant de détecter un mensonge à travers l'enregistrement et la mesure de trois système physiologiques (respiratoire, circulatoire et glandes sudoripares). Il détecte l'émotion, ce qui en soi ne prouve rien.
L'analyse du stress de la voix (voice stress analyser) est une méthode permettant de détecter un mensonge à travers les changements de fréquence vocale dans l'enregistrement des micro-vibrations de la voix. Là encore l'émotion ne révèle rien de plus qu'elle-même.
Parmi les indicateurs langagiers associés au récit mensonger, il y a l'utilisation d'adverbes généralisant comme toujours, jamais, personne, tout le monde, la généralisation permettant de se distancer des événements, l'abondance de détails superflus, les lapsus, etc.